samedi 5 octobre 2024
Bons plans

Exposition France-Allemagne(s) 1870-1871

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Nous nous associons à l’exposition France-Allemagne(s) 1870-1871, la guerre, la Commune, les mémoires du 13 avril au 30 juillet 2017 au Musée de l’Armée Invalides pour vous présenter quelques documents sur wikicollection de cette époque et qui trainaient encore dans nos fonds de tiroir. Nous signalons l’assistance d’Alain Faure dans la rédaction de certains de ces articles.
Rationnement sous le Siège et la Commune de Paris (septembre 1870-mai 1871)
Réquisition de logements vacants sous le Siège et la Commune de Paris (septembre 1870-mai 1871)
Rations de viande pour les hommes d’une barricade à Belleville (mai 1871)

 

Les sièges de Paris

Après la victoire de Sedan, le nouvelle République française décidant de poursuivre les combats, Moltke – chef de l’État-major prussien – porte son effort sur Paris, afin de faire tomber la capitale et gagner la guerre. Du 20 septembre au 28 janvier, jusqu’à 400 000 soldats allemands assiègent la capitale. Protégés par les imposantes fortifications de Paris, 1 750 000 civils et 450 000 combattants attendent l’assaut ennemi… en vain, Moltke préférant vaincre par la faim plutôt qu’infliger à son armée de sanglants combats de rues. Les assiégés souffrent du rude hiver 1870-1871, des privations de charbon et de nourriture, mais espèrent le succès des armées françaises. À partir du 5 janvier, Paris et sa banlieue subissent un intense bombardement : excédé par la résistance parisienne, l’État-major prussien veut contraindre la ville à la capitulation, sans succès. Fin janvier 1871, la situation étant désespérée, la France négocie un armistice qui met fin à 132 jours de siège. La capitale est ravitaillée, mais échappe à l’occupation allemande.

Après l’insurrection populaire du 18 mars 1871, le gouvernement français quitte Paris pour Versailles. Les combats débutent dès le 21 mars. Le 2 avril, l’armée française s’empare de Courbevoie, alors que les Fédérés échouent à prendre Versailles le 3. À partir du 30 avril, près de 400 pièces d’artillerie, installées au Mont-Valérien et sur les hauteurs de Saint-Cloud, Meudon et Châtillon, pilonnent les forts d’Issy et de Vanves, clés de la défense parisienne au sud-ouest, et les remparts de l’enceinte fortifiée. Cependant, les dommages s’étendent bien au-delà de ces objectifs, touchant les quartiers ouest de la ville. Le 21 mai, l’armée française pénètre dans Paris : c’est le début de la Semaine sanglante, qui voit la reconquête quartier par quartier de la capitale. Les combats s’achèvent le 28 mai par la prise des dernières barricades à Belleville.

 

La Commune
L’armistice mettant fin aux combats de la guerre de 1870-1871 est vécu comme une trahison par une partie des Parisiens, qui veulent poursuivre la guerre. Par ailleurs, certaines mesures du gouvernement – fin du moratoire sur les loyers, suppression de la solde des gardes nationaux – sont critiquées. Ce sursaut patriotique, conjugué à l’agitation sociale et à une tradition révolutionnaire, débouche sur une guerre civile opposant, à partir de l’insurrection du 18 mars, le gouvernement de Thiers installé à Versailles et la Commune de Paris, proclamée par la Fédération républicaine de la Garde nationale.

Pendant 72 jours, la ville est dirigée par un conseil communal, dont le programme sera en partie repris par la IIIe République : séparation de l’Église et de l’État, enseignement gratuit et laïque… Des épisodes insurrectionnels, rapidement réprimés, ont également lieu à Lyon, Marseille, Le Creusot ou Toulouse. La réaction du gouvernement est immédiate : l’armée française assiège Paris et combat les troupes fédé-
rées. La ville est reconquise quartier par quartier, sous l’œil des Allemands, qui facilitent le retour des prisonniers de guerre français au profit du gouvernement. À l’issue de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871), une répression féroce s’abat sur les Communards : arrestations, exécutions, condamnations à des peines de prison ou à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Par deux lois successives en 1879 et 1880, la République amnistie les Communards. Le 29 novembre 2016, l’Assemblée nationale réhabilite les victimes de la Commune.

 

pdf DOSSIER DE PRESSE – Exposition France-Allemagnes(s) 1870-1871
Musée de l’Armée – Avril 2017

 

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